Procès Ngenzi/Barahira: plaidoirie de maître DECHAUMET, avocate du CPCR.

Texte de la plaidoirie du 1er juillet – seconde audience consacrée aux plaidoiries des parties civiles.

Monsieur le Président, Messieurs les Conseillers, Mesdames, Messieurs les Jurés.

C’est avec fierté mais surtout beaucoup d’humilité que je me présente devant vous au soutien des intérêts du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda et de 15 parties civiles personnes physiques que nous représentons avec mon confrère Michel Laval.

Arrivé quasiment au terme de ce procès avec pour ma part beaucoup d’émotion, je dois vous confier que ces deux mois d’audience m’ont également, et tout comme vous j’imagine profondément bouleversée… Bouleversée en tant qu’avocat évidemment, en tant que citoyenne, mais également en tant que femme et en tant que mère…

Un fossé, si ce n’est plus, sépare la France et ce magnifique pays des 1000 collines, un fossé temporel, entre le 6 avril 1994 et le 1er juillet 2016, un fossé géographique et un fossé culturel qu’il ne faut surtout pas négliger dans ce procès.

Cependant, aujourd’hui, grâce notamment au CPCR que j’ai l’honneur de représenter, mais également à l’ensemble des associations et des parties civiles, un pont a été établi entre VOTRE Cour et ce terrible génocide que nous avons tous du mal à appréhender.

Une question lancinante que nous nous sommes tous posé dans cette salle : comment est-ce possible ?

A titre liminaire, je souhaite rectifier un certain nombre de points qui ont été insidieusement distillées par la défense dès l’ouverture des débats….

Qu’est-ce que le CPRC, sans qui vraisemblablement ce procès n’aurait pas eu lieu ?

Le CPCR, c’est avant tout le combat d’une vie… Le combat d’un couple qui a tout sacrifié, sa santé, sa vie de famille, sa vie personnelle…

Le CPCR c’est également, et il me semble important de le rappeler, une association à but non lucratif, qui ne génère aucun chiffre d’affaires et qui ne se redistribue aucun bénéfice.

C’est sûrement par pudeur que Monsieur Alain GAUTHIER ne vous a pas dit que, pendant des années, de longues années, c’est lui avec son épouse, qui a fait vivre l’association par leurs ressources personnelles.

Le CPCR a fourni un travail titanesque, un travail colossal, se déplaçant 5 à 6 fois par an au Rwanda, parcourant inlassablement le pays à la recherche de la vérité…

Donc il me semble qu’aujourd’hui nous ne pouvons que remercier Alain et Dafroza GAUTHIER qui redonnent aux victimes leur dignité perdue.

Et évidemment, je vous le confesse, je frémis, je sursaute lorsque j’entends qu’on leur demande à eux, dont l’entière famille a été décimée en avril 1994 pendant le génocide, pourquoi ils n’engagent pas de poursuite à l’encontre du FPR, le FPR dont l’entrée, je le rappelle, a tout de même eu le mérite de faire cesser les massacres contre les Tutsis…

Mesdames, Messieurs de la Cour, ce qui hante aujourd’hui cette salle d’audience, ce ne sont ni les exactions que l’on ne conteste pas par ailleurs, commises par le FPR, ni les massacres au Congo, mais le génocide des Tutsi en avril 1994 au Rwanda et plus précisément à KABARONDO.

N’allez surtout pas là où la défense tente de vous emmener depuis l’ouverture des débats…

En relisant les jugements du TPIR, les décisions rendues à Bruxelles, j’ai constaté qu’il existait en effet une stratégie commune des mis en cause pour génocide, une stratégie qui est absolument insupportable pour les victimes :

  • En appliquant de manière constante « la stratégie de l’accusation en miroir » décrite par Monsieur Audoin- Rouzeau et Hélène Dumas, la contre-vérité historique s’est finalement progressivement installée dans cette salle, comme l’avait anticipé Michel LAVAL dès le premier jour. Faire le procès du FPR, faire le procès des Tutsi, c’est ce qu’on appelle très communément l’accusation en miroir, on accuse finalement les autres de ce que l’on a fait soi- même.

*  Cette stratégie commune consiste également à minimiser les faits, minimiser le nombre de morts :

Le soudain revirement de dernière minute de Monsieur NGENZI quant au nombre de morts de l’église est significatif et ne trompera personne…

Lors de l’instruction, le 1er décembre 2010, mais encore en février 2014, il était formel, 150 ou 200 morts tout au plus.

Son épouse, modèle de dévouement, a également soutenu vendredi dernier devant vous très formellement que le nombre n’avait pas changé. S’il était de 200 en 1994, il est toujours de 200 en 2016.

Et là, au fil des débats, Monsieur NGENZI va, par pur opportunisme, soudainement réaliser qu’il a probablement oublié un zéro et s’excuser…

Monsieur BARAHIRA, lui, on nous l’a déjà dit, il n’a pas vu de morts, au moins, c’est très clair. C’est le déni le plus absolu. Rien vu, rien entendu…

Tout comme lors du premier procès concernant le génocide, Monsieur SIMBIKANGWA, il y a deux ans, assurait très tranquillement que dans sa région de Kyovu, il n’y avait presque pas eu de morts.

Cette stratégie commune consiste également à :

  • Soulever dès l’ouverture du procès l’inégalité des armes et à se présenter comme une défense faible, ce qui, nous en conviendrons tous, s’est révélée au cours de ces deux mois d’audience parfaitement inexact, Messieurs NGENZI et BARAHIRA pouvant se féliciter d’être brillamment défendus par des avocats qui connaissaient parfaitement leur dossier et maîtrisent parfaitement la procédure.

Cette stratégie commune consiste enfin à :

  • discréditer systématiquement les témoins qui se sont succédé à la barre, transformer les bourreaux en victimes, et les victimes en bourreaux.

La défense n’a eu de cesse de marteler les témoins, les rescapés, jusqu’à très tard le soir, trop tard, en exigeant des détails incongrus, en souhaitant en faire des géomètres, demandant des précisions démesurées, dans le seul but de les mettre, 22 ans après, en défaut.

Un détail qui m’a frappé : la défense a systématiquement interrogé les témoins sur l heure, les horaires. En revanche, hier et avant-hier, lorsqu’elle interroge son client, elle souligne avec beaucoup d’indulgence qu’il est tout à fait normal qu’il ne se souvienne pas de l’heure exacte et qu’il pouvait simplement se référer à la position du soleil…

Toujours deux poids deux mesures…

Mesdames, Messieurs de la Cour, nous n’allons néanmoins pas nous mentir, l’ensemble des acteurs de ce procès (la défense, l’accusation, les parties civiles , votre Cour)  a fait le constat qu’il convenait d’écarter certains témoins que l’on peut unanimement considérer comme tendancieux.

Nous les avons vus, nous les avons reconnus.

Mais nous ne pouvons occulter les autres témoins, ceux dont la parole est libre, dont l’intégrité est entière, et ils sont nombreux…

Tous Ces témoins qui se sont inlassablement présentés devant vous, avec dignité et courage. Gardez bien à l’esprit que la plupart de ces personnes sont de simples paysans, qui ne parlent pas la même langue, qui n’ont pour certains jamais vu la capitale Kigali, qui n’ont jamais pris l’avion, qui se déplacent pour 48 heures alors qu’ils savent pertinemment qu’en cas de condamnation, ils ne seront pas indemnisés…

Alors, il y a évidemment des imprécisions, des détails qui ont changé, mais il vous appartient de relever la cohérence globale de tous ces témoignages.

Car vous ne pouvez pas disqualifier l’ensemble des témoignages parce qu’ y figurent des variations, de imprécisions ou des incertitudes ?

Gardez bien à l’esprit que toutes ces personnes n‘ont aucun intérêt à venir témoigner devant votre Cour si ce n’est la contribution à la manifestation de la vérité sur les faits survenus à Kabarondo.

Kabarondo et ces deux hommes….

Mesdames, Messieurs de la Cour vous devez toujours avoir à l’esprit que ces deux personnes ont joué un rôle essentiel dans l’articulation du pouvoir en place en 1994, l’un était bourgmestre (je rappelle qu’il n’y avait que 142 bourgmestres au Rwanda).

L’autre était ancien bourgmestre et Président de fait ou de droit peu importe, du MRND, parti décrit par Monsieur NGENZI comme un parti aux valeurs de paix et d’unité…

Rappelez- vous  que la chaîne du commandement au Rwanda est parfaitement structurée et qu’il faut analyser les massacres qui ont été commis à Kabarondo comme partout au Rwanda, comme un processus mental, nourri par des discours de haine, martelé au niveau étatique, préfectoral, communal, martelé dans les radios, dans les journaux, depuis plusieurs années….

Kabarondo… Commune de 40 000 habitants qui est dirigée depuis 10 ans par un bourgmestre respecté, influent, intelligent, décrit par certains comme sournois, jouant un double jeu, et par un président de fait du MRND, ancien bourgmestre, respecté également, craint.

Quel est l’un des points communs de ces deux personnes dont le destin est finalement intimement lié ?

Ce sont les protégés du colonel RWAGAFILITA dont on a beaucoup parlé au cours de ce procès, membre de l’AKAZU, actionnaire de la RTLM, une des personnalités les plus influentes de la région de Kibungo, qu’il avait remis l’uniforme en 1994, qui a chapoté l’organisation des réunions préparatoires et des massacres. Grand relai du pouvoir central dans la Préfecture de Kibungo!

Lorsque pendant l’instruction et même pendant ses interrogatoires au cours du procès, il est interrogé sur RWAGAFILITA, Monsieur NGENZI a toujours pris sa défense, indiquant qu’il ne l’avait jamais entendu prononcer de « mauvaises intentions », allant même jusqu’à laisser penser que celui-ci est encore en vie alors qu’il était décédé et qu’il le sait pertinemment puisque son neveu va lui rendre visite à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis…

Je dois cependant être honnête avec vous et vous confier (mais il s’agit là d’une réflexion personnelle) que j’ai parfois éprouvé un sentiment de malaise au cours de ce procès. Je crois qu’à quelques rares reprises, je dis bien rares reprises mais qui m’ont néanmoins déstabilisée, monsieur Octavien NGENZI, que je considère comme quelqu’un d’extrêmement malin, a réussi à me faire douter… Et je suis d’accord avec ce que disait Alain  GAUTHIER avant hier : quoi de pire qu’un innocent en prison… ?

Et puis un jour, le puzzle s’est reconstitué, j’ai compris… Tout m’est apparu avec clarté, avec limpidité… car en réalité l’ensemble des témoignages, malgré leurs lacunes pour certains, se recoupent tous…

Et mon intime conviction que je souhaite, même si j’ai parfaitement conscience que ce n’est pas mon rôle en tant que conseil des parties civiles, mais que je souhaite quand même vous  faire partager… C’est qu’à aucun moment, je dis bien à aucun moment, ces deux hommes respectivement bourgmestres et présidents de fait du MRND, n’ont perdu de leur autorité pendant le génocide. Il n’y  pas le moindre commencement de preuve qui laisserait penser que ces hommes ont été dépassés…

Certes, et c’est probablement ce qui vous sera plaidé, ces deux hommes sont des lâches, qui manquent incontestablement de courage, qui sont dénués de tout principe d’honneur. Mais ne vous y trompez pas, c’est bien pire que cela….

Ces deux hommes s’inscrivent pleinement dans le processus génocidaire.

Je suis intimement persuadée que l’abbé INCIMATATA dit vrai lorsqu’il vous indique que NGENZI a totalement basculé à compter du 11 avril 1994.

Il se déplace librement, il sillonne les collines, ce qui ne manque de provoquer l’admiration de son épouse, il dirige les opérations, toujours armé, il accompagne les perquisitions buvant des bières avec les Interahamwe, il recrute pour l’enterrement, que dis-je, l’enterrement…

Seul son meilleur ami, Monsieur MPAMBARA, a tenté de lui venir en aide, en racontant pour la première fois que c’est lui qui aurait indiqué à son ami que, le 13 au matin, les militaires le cherchaient car il serait un complice du FPR qui cacherait des Tutsi!

Or, Monsieur l’avocat général, qui l’a brillamment mis en défaut devant votre cour, l’a souligné à plusieurs reprises: en 2006, avant que son ami NGENZI ne soit inquiété, devant le TPIR, lors de la reconstitution de son emploi du temps, Monsieur MPAMBARA n’a jamais indiqué avoir été à Kibungo et avoir rencontré Octavien NGENZI le 13. D’autre part, le 13 au matin, Monsieur NGENZI et sa famille n‘avaient pas encore de réfugies chez eux qui, je le rappelle, sa femme nous l’ayant confirmé vendredi,  sont arrivés après le massacre de l’église.

A ce titre,  Monsieur NGENZI qui va même jusqu’à tenter de se faire passer pour un Juste, procédé classique des présumés génocidaires, qui a t il sauvé en réalité ?

La jeune Alice, hutu, 15 ans au moment des faits, qui se présente devant vous effondrée, remerciant NGENZI, le présentant comme son père alors que tous les deux confirmeront qu’ils ont coupé tout lien, tout contact depuis des années…

Je vous livre là quelques réflexions personnelles mais vais maintenant très humblement reprendre mon rang d’avocat de PC et donner la parole aux victimes.

Après ces deux mois d’audience, il ne faut surtout pas, Mesdames, Messieurs de la Cour, s’habituer à l’horreur, il ne faut pas tomber dans le piège de la banalisation du mal…

Il ne faut jamais oublier les morts de Kabarondo ….

N’oublions jamais la mère de Véronique MUKAKIBOGO, partie civile , qui à l’âge de 85 ans a été sauvagement jetée vivante dans une fosse sceptique lors du massacre de RUNDU, l’un des secteurs de la commune de Monsieur NGENZI dont il a eu parfaitement connaissance d’une part et qu’il a laissé se perpétrer d’autre part, bien plus occupé à sillonner les collines pour rassembler les Tutsi…

N’oublions jamais ces milliers de nourrissions (le plus jeune avait 8 jours), de jeunes enfants, d’adolescents, de femmes enceintes, de jeunes parents, de grands-parents et arrière-grands- parents (le plus âgé avait 98 ans), qui ont péri dans d’atroces souffrances le 13 avril 1994 à l’église de Kibungo… tous ces destins brisés, toute cette innocence emportée à jamais!

N’oublions jamais les jeunes enfants de 9 et 10 ans, et l’épouse enceinte de leur troisième enfant, d’Eulade RWIGEMA, partie civile.

N’oublions jamais le mari et plus de 20 membres de la famille de Benoîte MUKAHIGIRO, partie civile qui s’est présentée devant vous, la voix éraillée à vie en raison d’un coup de machette et ne pouvant rester debout en raison d’un coup de gourdin porté à la colonne vertébrale, mais qui a tenu, en dépit de son état de santé très fragilisé, à faire ce déplacement pour venir témoigner….

N’oublions jamais le mari et les 5 enfants de Berthilde MUTEGWAMASO, partie civile,  qui ont été sauvagement machetés devant ses yeux dans l’église et dont le seul survivant était un petit bébé de 8 mois qui l’a sauvée puisqu’il a pris à sa place le coup de machette, alors qu’elle le portait dans son pagne, dans le dos.

N’oublions jamais ce bébé, devenu aujourd’hui un jeune adulte, qui est désormais handicapé à vie….

N’oublions jamais la famille de Francine UWERA, partie civile, qui est venue témoigner à la barre avec une dignité bouleversante et qui, à l’âge de 14 ans, a vu toute sa famille à l’exception d’Augustin, son petit frère, partie civile, ses grandes sœurs adorées, assassinées devant elle, sa plus grande sœur qui continuait à la rassurer alors même qu’elle avait une partie de visage arraché, Sa dernière image, nous dira-t-elle, sera celle de sa petite sœur de 8 mois qui tétait le sein de leur mère morte …. Seul son petit frère de 5 ans, Augustin, qui l’écoutait en larmes dans la salle, s’en est miraculeusement sorti…

N’oublions jamais les 3 enfants de quelques semaines, 2 ans et 7 ans, l’épouse, la mère, les frères et sœurs, cousins, cousines, de Jean-Damascène RUTAGUNGIRA, partie civile.

N’oublions jamais les 150 membres de la famille de Jovithe RYAKA, partie civile, dont l’épouse, les 2 fils, les parents, les frères et sœurs, et neveux…

N’oublions jamais le bébé de Straton GAKWAVU, partie civile, qui avait réussi à s’échapper avec sa maman de l’église mais qui est mort de faim dans la brousse,

N’oublions jamais toutes ces victimes qui ont laissé leur vie dans cette église…

Qui étaient pour certains, Messieurs, vos voisins, vos collègues de travail, vos amis d’enfance, et pour lesquels vous n’avez pas manifesté la moindre once d’humanité…

N’oublions jamais la mère, la tante, les cousins de Mélanie UWAMALIYA,  présente tous les jours depuis l’ouverture de ce procès, qui s’est constituée partie civile avec sa fille, Alexandra, et son neveu, Jean-Eudes.

Et vous, Messieurs, n’oubliez jamais que le lendemain du massacre de l’église, quand vous n’avez pas daigné vous rendre sur les lieux parce que vous n’y avez pas pensé, n’oubliez jamais que des jeunes enfants étaient encore en vie et auraient pu être sauvés…

N’oublions jamais la sœur, le frère, les neveux et nièces de Mélanie qui ont été tués au Bureau communal de Birenga, à la suite des rafles opérées chez Médiatrice orchestrées par Octavien NGENZI …

N’oublions jamais cette femme, Médiatrice, partie civile qui, au péril de sa vie, avec un courage inouï, a caché pendant plusieurs jours une vingtaine de réfugiés…

N’oublions jamais Jacqueline, partie civile, qui nous a raconté avoir été chargée dans la camionnette « comme des bœufs qu’on mène à l’abattoir », et qui a vécu le massacre terrible de Birenga, relatant à votre Cour le silence des adultes qui régnait face aux cris des enfants qui se faisaient massacrer à coups de machette et de gourdin dans des mares de sang…

N’oublions jamais toutes les autres victimes de Kabarondo.

Comment osez-vous, devant les familles des victimes, clamer que vous avez rendu à ces victimes leur dignité en les enterrant, alors que vous avez laissé littéralement pourrir les corps pendant 3 jours et que vous les avez jetés dans une fosse commune, comme des animaux, sans un regard…

Messieurs NGENZI et BARAHIRA, je m’adresse à vous une dernière fois: vous avez, au cours de ces 45 jours, eu plusieurs rendez-vous avec la vérité, que vous avez malheureusement manqués, ce qui là encore, ne l’oubliez jamais, empêche les victimes qui se trouvent là sous vos yeux, et toutes celles qui sont déjà retournées au Rwanda, qui les empêche de se reconstruire….

Je me tourne donc naturellement vers vous, Mesdames, Messieurs de la Cour, puisque dorénavant  vous revient la lourde charge (et j’imagine ô combien elle est lourde) de rétablir cette vérité pour toutes les victimes et familles de victimes que nous représentons….

 

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